En 2018, 18% des salariés du secteur privé travaillent à temps partiel. 78% d’entre eux sont des femmes et 91% travaillent dans des activités tertiaires. D’après leurs conditions d’emploi, on peut distinguer trois types d’emplois à temps partiel. 30% des emplois à temps partiel, dits « courts », cumulent des facteurs de précarité. Ces emplois sont caractérisés par des durées de travail hebdomadaires réduites (souvent inférieures à 15 heures) et davantage de contrats à durée limitée (contrat à durée déterminée, intérim ou saisonnier). 29% des temps partiels sont « atypiques », occupés par des salariés travaillant plus souvent le samedi, le dimanche, le soir ou encore la nuit de manière régulière. Enfin, 41% des emplois à temps partiel peuvent être qualifiés de « stables ». Ces emplois sont en contrat à durée indéterminée, ont des durées hebdomadaires de travail majoritairement supérieures à 24 heures et s’exercent peu en horaires atypiques.
Les femmes, les jeunes et les seniors sont particulièrement concernés par le temps partiel. 31% des femmes, 24% des jeunes de moins de 26 ans et 28% des salariés de 55 ans ou plus occupent un emploi à temps partiel. Les femmes sont surreprésentées parmi les temps partiels « stables » pour les plus qualifiées ou « atypiques » pour celles qui le sont moins. Les jeunes de moins de 26 ans occupent surtout des emplois à temps partiel « atypique » ou « court » en fonction de leur situation matrimoniale et de leur niveau de diplôme. Les seniors se répartissent entre temps partiel « stable » et « court », notamment selon leur profession.
Dans la fonction publique, les salariés à temps partiel occupent un peu plus souvent des temps partiels dits « courts » (36% contre 30%). Néanmoins, comparés à ceux du secteur privé, les salariés à temps partiel dans la fonction publique – y compris à temps partiel « court » – ont une ancienneté moyenne plus importante.
Source : Dares
Publication : Dares Analyses, n°025
Date de la publication : août 2020