Six à sept ans après leur arrivée en France, la moitié des migrants d’Afrique subsaharienne n’ont toujours pas les trois éléments d’installation que sont un titre de séjour d’au moins un an, un logement personnel, et un travail. Au bout de onze à douze ans, c’est encore le cas d’un quart d’entre eux. Cette longue période de précarité après l’arrivée en France tient plus aux conditions d’accueil (longueur du processus de régularisation, marché du travail segmenté, discriminations) qu’aux caractéristiques individuelles des arrivants. La situation des migrants subsahariens finit par se stabiliser, mais pour beaucoup d’entre eux, c’est au prix du passage par une longue période d’insécurité.
Source : INED
Publication : Population et Sociétés, n°533
Date de la publication : mai 2016