Source : UNCCAS
Publication : Enquêtes et Observations sociales, n°6
Date : janvier 2014
Bien qu’elle ne constitue pas une compétence obligatoire des communes ou intercommunalités, le champ de la petite enfance représente un enjeu essentiel pour ces dernières. La mise en place d’une offre d’accueil des 0 à 6 ans constitue en effet un élément crucial d’une politique plus globale de services à la population et de développement territorial (attrait des familles, soutien à l’emploi, actions de prévention sociale, etc.) et représente à ce titre une richesse indéniable pour le territoire concerné.
La gestion de la politique petite enfance par un centre communal ou intercommunal d’action sociale (CCAS/CIAS) présente plusieurs atouts et en premier lieu la sensibilité particulière de leurs élus aux problématiques sociales, éclairés par les observations des membres nommés du conseil d’administration issus du secteur associatif. Ce mode de gouvernance peut en outre faciliter la cohérence globale de l’action sociale en direction des publics fragiles (aides financières extra-légales, accompagnement des familles en précarité, lutte contre l’exclusion, etc.). Enfin, la capacité d’anticiper les évolutions des besoins de la population grâce aux analyses des besoins sociaux (ABS) réalisées par les CCAS/CIAS constitue un avantage, car l’ABS révèle bien souvent l’accès insuffisant des crèches aux familles fragilisées socialement (travailleurs pauvres, familles monoparentales, chômeurs, etc.).
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