Source : IRES
Publication : Revue de l’Ires, n°81
Date : 2014
Depuis quelques années, le non-recours, à savoir le fait que des personnes ne bénéficient pas des droits ou des offres publiques auxquels elles peuvent prétendre (Warin, 2010), fait l’objet d’une attention croissante en France. La lutte contre le non-recours est notamment inscrite parmi les objectifs stratégiques de la branche maladie de la Sécurité sociale. Le déploiement par l’institution d’une politique en la matière ne va toutefois pas de soi. La mise en oeuvre d’actions visant à limiter et à prévenir le phénomène interroge en effet les organismes d’Assurance maladie dans leurs principes d’action les plus fondamentaux et dans leur rapport aux publics. Elle questionne en parallèle les compétences des agents et l’organisation du travail pensées pour mettre en oeuvre des droits de nature initialement assurantielle. Cet article revient sur le processus de mise à l’agenda du non-recours à la couverture maladie universelle (CMU) et s’intéresse à la manière dont le phénomène « travaille » l’Assurance maladie.
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