Si une grande partie des ménages de la métropole nantaise réalise son parcours résidentiel au sein de son territoire, une minorité part s’installer en couronne périurbaine, en lien avec l’accès à la propriété. Parmi les ménages qui habitaient dans le cœur de l’agglomération nantaise et qui ont changé de logement entre 2012 et 2014, un tiers devient propriétaire. Cette part est d’autant plus élevée que les ménages s’éloignent du pôle d’emploi, surtout pour les plus modestes. L’éloignement rime aussi avec l’accès au logement individuel. Acheter une maison reste plus rare pour les ménages les moins aisés dans le cœur métropolitain, en lien avec des prix immobiliers plus élevés. S’installer en couronne a cependant des conséquences sur les déplacements. Les actifs se rendent plus souvent au travail en voiture et parcourent de plus longues distances, même si ces trajets ne sont pas, en moyenne, plus longs en temps. Les dépenses de carburant pèsent fortement dans le budget d’un ménage sur cinq parmi les habitants en couronne périurbaine et cette vulnérabilité énergétique touche presque tous les niveaux de revenus. Les ménages les plus pauvres sont ceux qui restent le plus souvent dans les communes intra-périphériques.
Source : Insee
Publication : Insee Analyses Pays de la Loire, n°55
Date de la publication : novembre 2017