Les éducatrices spécialisées (79% sont des femmes) soutiennent enfants, adolescents ou adultes présentant des difficultés sociales ou un handicap. Parmi celles ayant débuté en 2011 ou en 2012 et exercé plus d’une année entière, près d’une sur deux a quitté la profession au bout de neuf ans. Il s’agit néanmoins du taux de maintien le plus élevé de toutes les professions sociales à même horizon. Parmi celles qui ont changé d’orientation, 50% se dirigent vers des métiers en dehors du social et de la santé, tandis qu’un peu moins de la moitié optent pour d’autres professions sociales, assistante de service social ou cadre de l’intervention socio-éducative principalement. Les départs vers les métiers de la santé restent marginaux. Les femmes et les diplômées du supérieur restent plus longtemps dans la profession.
Les éducatrices qui poursuivent dans le métier voient leurs conditions d’emploi s’améliorer notablement : le recours aux contrats précaires diminue au profit des CDI et les titularisations dans la fonction publique progressent. La part de salariées à temps partiel évolue peu avec l’ancienneté, avec une légère hausse durant les années de la pandémie due au Covid-19. Par ailleurs, les éducatrices spécialisées bénéficient d’une progression de leurs revenus, avec une augmentation de 18% en euros constants sur huit ans.
Cependant, certaines quittent la profession pour des perspectives salariales globalement meilleures après une réorientation, souvent associée à une augmentation du volume de travail. Les différences salariales entre celles qui restent et celles qui partent s’atténuent sur le long terme en faveur des secondes. Les éducatrices qui changent de métier privilégient des contrats plus stables, mais pas nécessairement davantage de temps plein.
Source : Drees
Publication : Études et Résultats N° 1329
Date de la publication : mars 2025