Fin 2014, 43% des jeunes de 18 à 24 ans disposent de leur propre logement, mais seulement 17% y résident exclusivement et le financent en outre par eux-mêmes. L’accès à l’autonomie résidentielle est un processus continu qui passe par des situations intermédiaires comme un départ partiel pour un jeune sur cinq ou un départ financé par les parents. Les parcours sont très différents selon le statut des jeunes : ceux en études partent souvent pour poursuivre des études sélectives sans pour autant devenir indépendants vis-à-vis de leurs parents ; les jeunes sortis du système éducatif, eux, attendent généralement d’avoir une situation suffisamment stable pour partir du logement parental de façon indépendante.
Lorsqu’ils disposent de leur propre logement, les jeunes sont principalement locataires et vivent dans des conditions moins favorables qu’au domicile parental. Même si les jeunes occupant un emploi ont de meilleures conditions de vie, avec un revenu mensuel moyen de 1 360 euros, plus de la moitié continuent à résider chez leurs parents dans l’attente d’une autonomie totale. En revanche, les jeunes au chômage ou inactifs sont largement privés de cette autonomie à la fois résidentielle, professionnelle et financière : 43% sont exposés à des difficultés financières et les trois quarts restent au domicile parental avec moins de 300 euros de ressources individuelles par mois. Les jeunes en cours d’études ont certes de faibles ressources, mais ils bénéficient d’un soutien parental fort. Ils ont un niveau de satisfaction plus élevé que les autres jeunes sur leur situation, qui peut être vécue comme une période transitoire d’investissement dans l’avenir.
Source : INSEE
Publication : Insee Références, édition 2016, P11-25
Date de la publication : novembre 2016