Source : CREDOC
Publication : Cahier de recherche, n°320
Les inégalités de santé rendent compte de plusieurs phénomènes qui s’imbriquent, et dont les causes sont à rechercher dans les effets cumulatifs des inégalités sociales, liés à la faiblesse des revenus, à la précarité des conditions de vie, au déficit éducatif, notamment. Aux inégalités proprement sociales se surajoutent les disparités associées aux contextes résidentiels et aux conditions de logement.
Pour parler précisément des inégalités territoriales, il faut pouvoir isoler la composante des disparités entre populations qui ressortent précisément de différences existant dans l’organisation du soin, de la prévention, de l’accompagnement des patients. La notion des « inégalités territoriales » au sens strict correspond à cette dimension proprement organisationnelle. Elle est le plus souvent occultée, et les disparités d’état de santé associées à des contextes résidentiels (quartiers d’habitat social, zones rurales…) sont généralement présentées comme des « inégalités sociales ». Pourtant, en dépit de l’excellence de son système de santé, la France est l’un des pays d’Europe où les inégalités de santé, appréciées notamment sur les indicateurs de mortalité, sont les plus importantes. Les écarts observés entre régions sont également très accusés et ces inégalités se sont accrues au cours des dix dernières années.
Date de la publication : décembre 2014