Depuis l’adoption de la loi Mermaz en juillet 1989, reconnaissant le droit au logement comme un droit fondamental, le paysage de l’habitat et des solidarités a subi des évolutions significatives. Cette loi a marqué un tournant majeur dans la reconnaissance des droits des citoyens en matière d’habitat érigeant ainsi l’accès à un logement décent en un impératif social et juridique. Toutefois, malgré ces avancées, le logement demeure largement régi par des mécanismes marchands, souvent au détriment des populations les plus fragiles. Sur le plan historique, il convient de souligner que la question du logement et de la solidarité a toujours été au cœur des préoccupations des sociétés. Les politiques publiques en la matière ont connu des évolutions marquées par les contextes économiques, sociaux et politiques. De la naissance des premières politiques de logement social au cours du XXe siècle à l’émergence récente de l’habitat alternatif, l’histoire du logement reflète les mutations profondes de nos sociétés et de nos modes de vie. Bien que soumis à des mécanismes marchands, le champ du logement est largement régulé par les acteurs publics. Les collectivités territoriales, comme l’État, jouent un rôle essentiel dans l’adaptation de l’offre aux besoins spécifiques des territoires et à la diversité des situations familiales et des vulnérabilités. À côté d’une offre assurée par l’initiative privée, des modèles alternatifs peuvent être développés avec un soutien de plus en plus marqué de la puissance publique.
Source : Institut national des études territoriales (INET)
Voir la source : https://inet.cnfpt.fr/sites/default/files/2024-07/INET_solidarites-et-habitat_Web.pdfDate de la publication : avril 2024