La création d’entreprise est largement valorisée depuis la fin des années 1970 comme un remède au chômage. Pour la rendre plus attractive – notamment auprès des femmes qui restent minoritaires au sein des indépendants, les discours de promotion de l’entrepreneuriat insistent sur la flexibilité qui serait de mise dans ce statut d’emploi, favorisant ainsi une meilleure articulation entre les temps dédiés à l’emploi et ceux dédiés aux activités hors emploi.
À partir des données de la dernière enquête Conditions de Travail et Risques Psychosociaux de 2016, ce Connaissance de l’emploi rend compte des contrastes qui existent en matière de « conciliation » chez les indépendant.e.s, en comparant avec les salarié.e.s les formes de leurs arrangements entre emploi et famille d’une part, et en soulignant les variations existant entre les hommes et les femmes d’autre part. Loin de favoriser une plus grande flexibilité, l’indépendance semble entretenir, voire renforcer, les inégalités liées au genre des travailleur.se.s..
Source : CEET
Publication : Connaissance de l’emploi, n°147
Date de la publication : avril 2019