Le taux d’effort des ménages pour se loger est un indicateur d’accessibilité au logement qui mesure le poids des dépenses de logement dans le revenu des ménages.
Dans sa version usuelle, fondée sur les dépenses effectives des ménages, il ne prend pas en compte le coût du service de logement que les propriétaires se rendent à eux-mêmes quand ils occupent leur logement. Par contre, il en tient compte pour les locataires, par le biais du loyer dont ils s’acquittent. Cet indicateur est donc limité pour comparer le poids des dépenses de logement entre propriétaires et locataires et pour établir des comparaisons internationales. Aussi propose-t-on deux indicateurs alternatifs de taux d’effort qui corrigent ce défaut de comparabilité en intégrant ce coût pour tous les types d’occupants.
En 2015, le taux d’effort moyen de l’ensemble des ménages métropolitains passe de 19% dans sa définition usuelle à 24% dans ses versions alternatives. Le taux d’effort des locataires du secteur libre reste supérieur à celui des propriétaires mais les écarts entre statuts d’occupation se resserrent. Dans une Europe réduite à une dizaine de pays, et avec cette nouvelle acception du taux d’effort, la France est parmi les pays à taux d’effort modéré, avec le Portugal et l’Autriche.
Source : Insee
Publication : Insee Analyses, n°39
Date de la publication : juillet 2018