En matière d’accueil du jeune enfant, la période allant du début des années 1990 au milieu des années 2000 a été marquée par une hausse tendancielle du recours aux modes de garde formels : assistantes maternelles, établissements d’accueil du jeune enfant (Eaje), garde à domicile ou école préélémentaire. Elle a également été caractérisée par une hausse de nombre de bénéficiaires d’une prestation accompagnant la réduction ou l’interruption d’activité professionnelle des parents ayant la charge d’enfants de moins de trois ans.
Mais récemment, l’évolution tendancielle à la hausse du recours semble s’être ralentie, voire inversée pour certains dispositifs.
Les interrogations qui s’ensuivent sont nombreuses : lien avec la natalité, impact de la crise économique et persistance de ses effets sur le marché du travail, impact des réformes récentes de la politique familiale pouvant induire des restes à charge plus élevés pour les familles, évolution des besoins des parents… Et au-delà de la question du recours, cet ensemble paraît traversé par d’autres tendances durables : des évolutions du côté de la gouvernance locale du secteur, l’impact de nouveaux acteurs comme les micro-crèches non soumises à l’application du barème national des participations familiales (dénommées « micro-crèches Paje ») ou les maisons d’assistantes maternelles ou encore les services en ligne, les conséquences des difficultés financières évoquées par les collectivités locales ou l’évolution du coût de fonctionnement des Eaje…
Source : Cnaf
Publication : Dossier d’étude, n°192
Date de la publication : juin 2017