Depuis le début des années 2000, la prévention dans le vieillissement fait l’objet d’une attention particulière de la part des gouvernements successifs. Afin d’anticiper les conséquences du vieillissement de la population et de réduire le risque de voir les retraités et personnes âgées intégrer la catégorie de la dépendance, la politique de prévention promeut le « bien vieillir », notion qui est notamment inscrite dans les objectifs stratégiques des caisses de retraite. Il s’agit, par des actions d’information et de formation, de faire adopter aux personnes vieillissantes des comportements et un style de vie à même de préserver leur santé. Le déploiement d’une politique de prévention en vue de « bien vieillir » est cependant à questionner. Comment cette orientation s’inscrit-elle par rapport à la longue histoire des politiques vieillesse et de leurs acteurs centraux ? Cet article revient sur le processus de mise à l’agenda de la prévention et du « bien vieillir » et s’intéresse à la production et la diffusion de nouvelles normes dans la vieillesse.
Source : IRES
Publication : La revue de l’Ires, n°88 – 2016/1
Date de la publication : juillet 2016