Chômage de longue durée : la crise a frappé plus durement ceux qui étaient déjà les plus exposés

Source : INSEE
Publication : France, portrait social – Insee Références – Édition 2014
Date : novembre 2014
En France, en 2013, quatre chômeurs sur dix, soit 1,1 million de personnes, sont en situation de chômage de longue durée, c’est-à-dire au chômage depuis au moins un an. Ce phénomène a été aggravé par la crise car les entrées dans le chômage ont augmenté tandis que les sorties bénéficient en priorité aux chômeurs au chômage depuis peu. Depuis la crise, l’évolution de la France en la matière est similaire à celle observée au niveau de l’Union européenne. L’Espagne est le grand pays européen où la crise a eu les effets les plus graves, alors que l’Allemagne fait figure d’exception, avec une baisse quasi continue du chômage de longue durée depuis 2005. En France, les personnes les plus touchées par la crise sont généralement celles qui étaient a priori les plus exposées aux difficultés sur le marché du travail. On observe ainsi les plus fortes augmentations du taux de chômage de longue durée entre 2008 et 2013 parmi les catégories d’actifs les plus fragiles : ouvriers, employés, jeunes, personnes sans diplôme, parents isolés, habitants des zones urbaines sensibles, immigrés. Lorsqu’on raisonne « toutes choses égales par ailleurs », la plupart de ces constats demeurent. En 2013, par exemple, les personnes sans diplôme ont un risque de chômage de longue durée plus de deux fois supérieur à celles avec bac + 2 ou plus. En contrôlant du niveau de diplôme, les jeunes s’avèrent moins concernés que leurs aînés par le chômage de longue durée, mais font face à une forte récurrence dans le chômage. Au contraire, les seniors sont moins fréquemment au chômage, mais ils éprouvent plus de difficultés à en sortir.

Voir la source : http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/FPORSOC14c_VE3_chomage.pdf
Date de la publication :