Source : CNAF
Publication : Informations sociales, n°184
Date : août 2014
Le mal-logement peut être appréhendé par l’état du bâti mais aussi par le statut de l’occupant et de ses droits. Depuis 2008, les conséquences sociales de la crise économique sont notables du point de vue des conditions dans lesquelles les familles sont logées. Les ménages modestes, les familles monoparentales, les jeunes en difficulté d’insertion, les migrants… sont particulièrement touchés par le mal-logement, du fait du surpeuplement, de l’indécence du logement ou de l’incapacité à faire face aux charges financières que représentent les loyers ou les coûts de l’énergie. Le mal-logement cristallise ainsi nombre des caractéristiques de la vulnérabilité et de l’insécurité sociale.
Les politiques publiques en faveur du logement ont cherché à s’adapter à l’évolution des besoins de la population (première partie), mais il est difficile de répondre aux dynamiques sociales et démographiques à l’origine de la demande de logement (augmentation du nombre de ménages, urbanisation, mobilité sur le marché du travail…). La mesure du mal-logement est en soi un objectif complexe pour les pouvoirs publics, que ce soit pour l’appréciation des files d’attente d’un logement social ou du repérage des logements ne respectant pas les normes (deuxième partie). L’accès et le maintien dans le logement, en particulier ceux des publics vulnérables, sont des objectifs prioritaires pour les pouvoirs publics. Les outils dont ces derniers disposent sont variés (droit au logement, dispositifs de lutte contre le logement indigne…). Leur mise en œuvre varie nettement selon les territoires et le niveau de tension de l’offre de logements (troisième partie).
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