Source : CGEDD (Conseil général de l’environnement et du développement durable)
Publication : note issue d’une présentation effectuée devant le Collège Logement du CGEDD
Date : juin 2013
Depuis les années 1970, l’indice des loyers de l’INSEE a augmenté parallèlement au revenu moyen de l’ensemble des ménages, mais le loyer moyen des locataires a doublé par rapport à leur revenu.
Cette contradiction apparente résulte de la conjonction de deux phénomènes :
– les locataires se sont paupérisés par rapport à l’ensemble des ménages, de 0,8% par an en moyenne, ce qui reflète principalement la paupérisation massive depuis 1970 des ménages jeunes, surreprésentés parmi les locataires, et, à titre complémentaire et uniquement sur la période récente, un élargissement de l’éventail des revenus ;
– le loyer moyen des locataires a doublé par rapport à l’indice des loyers de l’INSEE de 1970 à 2006, ce doublement reflétant une augmentation de la qualité intrinsèque du parc locatif et s’étant accompagné d’une forte diminution de la densité d’occupation.
La divergence des loyers et des revenus des locataires augmente considérablement le coût des aides au logement permettant de ramener le taux d’effort des ménages à un niveau donné.
Les ménages âgés apparaissent comme les gagnants, et les ménages jeunes comme les perdants, des 40 dernières années par le revenu et des 10 dernières années par le prix de cession des logements.
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